Les premiers secours
Les accidents, ça n’arrive pas qu’aux autres !
Asphyxie, suffocations, inhalations de corps étrangers, brûlures, chutes, électrocutions, hyperthermie, déshydratation (un bébé laissé dans la voiture au soleil), intoxications (produits ménagers et cosmétiques, médicaments, alcool, Co), morsures (chien…), noyades, piqûres (guêpes…), traumatismes : blessures, doigts coincés (portes…), fractures… Telle est la liste, par ordre alphabétique, des accidents domestiques. Certains entraînent des bobos bénins, d’autres peuvent avoir des conséquences mortelles ou laissent des cicatrices et des traumatismes plus ou moins conséquents. Pour les petits de moins d’un an, les accidents ont le plus souvent lieu dans la chambre, la cuisine et la salle de bain. Pour les enfants de 1 à 4 ans, ils se passent surtout dans la cuisine, la salle de séjour (et les escaliers). Chez les enfants plus âgés, les risques d’accident diminuent à la maison, mais surviennent plus souvent à l’extérieur.
Mieux vaut prévenir !
Les accidents domestiques sont en Belgique, la première cause de décès chez les enfants en dessous de 15 ans. C’est compréhensible : curieux par nature, les enfants sont de véritables explorateurs qui manquent totalement de discernement en matière de danger. Pour leur permettre d’explorer sans prendre top de risques (le risque 0 n’existe pas), il est de la responsabilité de l’adulte d’adapter l’environnement de l’enfant, d’adopter de bonnes habitudes « sécurité, » d’éduquer l’enfant à l’évaluation des risques (approcher sa main du poêle pour lui faire comprendre que c’est chaud, par exemple) et surtout, de le surveiller autant que possible jusqu’à ce qu’il soit capable d’être laissé seul. Enfin, il est recommandé de se former aux premiers secours : ça permet non seulement de garder son sang-froid, en cas de problème, mais aussi de comprendre et de prévenir les accidents.
Se former aux premiers secours.
Ces formations sont dispensées par différents organismes : la Croix rouge, la Ligue Francophone Belge de Sauvetage et aussi certains hôpitaux qui proposent aux parents dont les enfants sont à risque de mort subite, des formations spécifiques (c’est le cas de Saint-Luc, par exemple). En quelques heures ou lors d’une journée, selon le module, on peut apprendre la réanimation pédiatrique, les premiers secours aux enfants ou les premiers secours aux adultes, l’utilisation d’un défibrillateur, le sauvetage aquatique… On n’est pas encore dans l’apprentissage du secourisme, il faut d’ailleurs le brevet premier secours pour entamer cette formation-là, mais ces gestes peuvent sauver une vie. Ces formations sont accessibles dés 15 ans. Des formations sont aussi parfois proposées en milieu scolaire. Une bonne base pour les futurs animateurs, les baby-sitters, les coachs sportifs, les frères et sœurs, les grand-parents, les oncles et les tantes… Bref, tout le monde…
En attendant de vous y mettre !
Responsable des urgences et des soins intensifs pédiatriques à Saint Luc, le docteur Detaille a bien voulu nous expliquer les bons gestes à poser selon la situation. Ces vidéos ne remplacent pas une formation, pendant laquelle le parent est mis en situation et peut s’entraîner. De même, poser ces gestes ne sous-entend pas qu’il ne faut pas consulter de médecin. Mais comme il vaut mieux savoir comment réagir plutôt que de rester les bras ballants en attendant les secours nous vous invitons à regarder ses démonstrations dans différentes situations avant de vous inscrire à la prochaine formation accessible.
Quels sont les accidents domestiques les plus graves et quelle est l’importance d’être formé aux premiers secours quand on est parent ?
Cette maman formée aux premiers secours, a sauvé la vie de son fils grâce à cette formation, elle nous raconte…
Que faire en cas d’obstruction des voies respiratoires (étouffement) chez un enfant de moins d’un an ?
Que faire en cas d’obstruction des voies respiratoires (étouffement) chez un enfant de plus d’un an ?
Pharmacie: mode d'emploi
En pratique
En cas d’accident ?
Appeler le 112 ! Garder son calme et rassembler un maximum d’informations. OU, QUI, QUOI : Tout d’abord donner votre nom et l’adresse complète où doivent se rendre les secours. Idéalement, ajouter le maximum d’information pour aider les secours à vous localiser étage, emplacement dans le jardin, sur la route… Ensuite, parlez de la victime : son âge, son état de santé. (Est elle consciente, respire t’elle toujours, y a t’il saignement…)
Enfin, expliquez les circonstances, ce qu’il s’est passé : chute, brûlure, malaise… Est-elle coincée, a t’elle des contre-indications : si connues (asthmes, allergies, antécédents…)) et expliquez ce que vous avez déjà réalisé et avec quel résultat.
Surtout, ne raccrochez pas, attendez que l’opérateur vous le demande et continuez à surveiller ou secourir la victime jusqu’à l’arrivée des secours. Si son état s’améliore ou s’aggrave, retéléphoner au 112 pour les avertir.
La position latérale de sécurité ?
La position latérale de sécurité consiste à mettre la victime sur le côté, la tête dans le prolongement du corps de manière à dégager les voies respiratoires et à permettre les écoulements de type vomissement sans risque d’étouffement. Attention : on ne déplace pas les blessés en cas de chute, de collision, d’accident de la route ou de choc brutaux : on risque de faire pire. La technique de la position latérale doit être enseignée au cours d’une formation pour ne pas risquer de blesser davantage la victime.
Quelles situations demandent de présenter l’enfant aux urgences et quelle sont celles qui peuvent souffrir un délai avant de consulter?
Comment réagir en cas de malaise grave d’un enfant, quels gestes réaliser pour le réanimer et lui porter secours?
Comment réagir en cas d’allergie ?
Comment réagir en cas d’intoxication par ingestion de produits ménagers, par exemple ?
Comment réagir lorsqu’un enfant a consommé de l’alcool ?
Le juste geste
Documentation sur le sujet