LANGAGE
agir tôt !

Le langage est vital pour l’être humain

• La bonne évolution du langage permet à l’enfant de bien communiquer et est ainsi essentielle à son bon développement global (affectif, relationnel, scolaire …).

• Les troubles du langage, s’ils ne sont pas précocement pris en charge, auront des répercussions tout au long de la vie de l’enfant.

Quand et comment parler à l’enfant ? Développement du langage et interaction avec les parents, les proches

L’acquisition du langage débute très tôt, dès que le système auditif se met en place pendant la grossesse.

Tout petit déjà, l’enfant comprend, même si au début, il ne comprend pas tout, il comprend les intonations, la musique du langage et la connotation affective de celui-ci.

Il est donc indispensable de s’adresser à lui dès sa naissance, par exemple en commentant ce qu’il fait, ce que le parent fait, ce qu’il voit, en initiant l’échange verbal, en laissant à l’enfant le temps de s’exprimer …

Spontanément, l’adulte parle à l’enfant de façon adaptée, plus lentement, avec des intonations accentuées, une articulation plus prononcée … et il ajuste son langage en fonction des progrès de l’enfant.

Et il communique aussi (il est le moteur principal de cette interaction) : d’abord il babille, vocalise, puis pointe du doigt, ensuite petit à petit, les syllabes se dédoublent, les mots apparaissent, le vocabulaire s’enrichit, les phrases se mettent en place et se complexifient. L’essentiel du langage est acquis à 4 ans.

L’essentiel du langage est acquis à 4 ans.

Il est donc indispensable de s’adresser à lui dès sa naissance, par exemple en commentant ce qu’il fait, ce que le parent fait, ce qu’il voit, en initiant l’échange verbal, en laissant à l’enfant le temps de s’exprimer …

Spontanément, l’adulte parle à l’enfant de façon adaptée, plus lentement, avec des intonations accentuées, une articulation plus prononcée … et il ajuste son langage en fonction des progrès de l’enfant.

Retards d’acquisition du langage

Si tous les enfants n’évoluent pas au même rythme, un certain nombre d’entre eux peuvent présenter un retard dans l’acquisition du langage.

Depuis quelques années, le constat posé en matière de développement du langage par l’ONE (BDMS) était alarmant : 50% des enfants âgés de 30 mois fréquentant les consultations présentaient un certain trouble du langage.

Les retards d’acquisition du langage peuvent compromettent les apprentissages et le développement psychoaffectif de l’enfant et avoir des répercussions sur sa scolarité, puis sur l’insertion socio-professionnelle à l’âge adulte. La frustration de l’enfant de ne pas être compris peut induire des troubles du comportement.

Prévention, dépistage et prise en charge précoces

Agir dès le plus jeune âge, est possible et, en raison de la plasticité cérébrale qui s’estompe à 36 mois, améliore grandement l’acquisition du langage, de manière beaucoup plus efficace qu’une prise en charge plus tardive.

Il existe des signes d’alerte de retard de langage (par exemple l’absence de syllabes répétées à 12 mois, moins de 8 mots exprimés à 18 mois, pas de combinaisons de mots à 2 ans) et des critères de retards sévères (par exemple l’absence de syllabes répétées à 18 mois, pas de combinaisons de mots à 36 mois).

Il existe des techniques permettant d’intervenir précocement pour soutenir le développement langagier de l’enfant et agir de manière efficace en cas de risque de retard de langage.

La qualité de langage que les parents et les proches adressent à l’enfant est fondamentale. Lorsque l’enfant présente un retard de langage, le langage de l’adulte en interaction avec l’enfant s’appauvrit et se limite à des injonctions ou des demandes explicites. Le langage adressé moins adapté et la diminution des interactions constituent une spirale négative dans l’acquisition du langage.

Néanmoins il est possible d’enrayer cette spirale négative par des stratégies ciblées sur le langage adressé par les parents (par l’adulte) à l’enfant (par exemple parler à hauteur de l’enfant, s’assurer qu’il écoute, raconter une histoire, initier une phrase que l’enfant terminera, reprendre les mots de l’enfant et allonger la phrase, …). C’est ce qu’on appelle la guidance parentale.

Recherche Action ONE

L’ONE a mené une recherche action sur une période de 3 ans avec l’ULg et l’UCL qui visait à soutenir les parents dans l’apprentissage du langage par un programme de guidance parentale logopédique de type prévention primaire.

Les objectifs de la recherche action étaient doubles : d’une part améliorer la stimulation langagière par le biais de la guidance parentale et d’autre part créer un outil de dépistage précoce utilisable au sein des consultations de l’ONE.

Freins à la bonne acquisition du langage

• Un déficit auditif est bien entendu un frein à la bonne acquisition du langage. Il est très important, si on a l’impression que son enfant entend mal ou présente un retard de langage de faire tester son audition.

• Un trouble du langage peut aussi faire partie d’une pathologie plus large du développement pour laquelle une mise au point neurologique sera indiquée.

• La télévision qui n’implique le plus souvent pas ou peu d’interaction n’aide pas du tout à l’acquisition du langage chez les tout petits, bien au contraire …

Lecture(s) conseillée(s) :
« L’émergence et le développement du langage chez l’enfant ». Diane Daviault.

« Tout est langage ». Françoise Dolto.