ENFANTS
Violences conjugales?

Prise de pouvoir

Tous les couples se disputent et peuvent connaître des périodes de tension, de désaccord voire de crise. Ces conflits se terminent  lorsqu’une solution est trouvée par les deux partenaires sans que la peur ne soit utilisée. Dans le cas des violences conjugales, par contre, un des partenaires va chercher à contrôler et prendre le pouvoir sur l’autre, par une série de comportements, d’attitudes, de paroles… Il n’y a aucune négociation ni prise de décision en commun, c’est systématiquement le même partenaire qui gagne et l’autre qui cède.

Maltraitance infantile

Même si elles ne sont pas directement dirigées vers lui, les violences conjugales ont un impact sur la santé et le développement de l’enfant, de sa conception à l’âge adulte. Ce sont même les formes de maltraitance les plus fréquentes chez les plus jeunes: en 2019, près de 30 % des prises en charge des équipes SOS-Enfants concernaient ce problème. Et tous les efforts que les parents peuvent faire pour laisser l’enfant en dehors de cela n’y changent rien.

Impact sur le développement

L’impact des violences conjugales sur le développement de l’enfant diffère en fonction de la période de sa vie.

Durant la grossesse, le stress dont souffre la future maman prise dans les violences conjugales est également ressenti par le foetus. Cela peut avoir des conséquences sur son développement. Dans le cas de violences graves, des complications physiques peuvent même perturber la grossesse.

Dans l’enfance, les violences conjugales peuvent avoir des conséquences au niveau des apprentissages et du comportemnt – l’enfant a du mal à se concentrer ou refuse de quitter son parent pour aller à l’école. Il peut également y avoir des effets sur le plan physique, des troubles du sommeil ou de l’alimentation.

Enfin, à l’adolescence, qui est déjà une période compliquée en dehors de l’exposition aux violences conjugales, le jeune peut voir ses relations avec les autres perturbées de même que ses apprentissages (manque d’intérêt pour les activités scolaires ou extrascolaires). Sur le plan émotionnel, il peut par exemple être hypersensible, montrer une colère explosive, se sentir impuissant ou honteux de ne pas intervenir dans la situation de ses parents.

Se faire aider

Heureusement, l’enfant peut trouver des ressources pour aller mieux malgré ces impacts et s’épanouir une fois qu’il se trouve dans des conditions de vie plus sécurisantes. Si vous êtes pris(e) dans les violences conjugales et que vous êtes inquiet(e) pour vous et votre enfant, n’hésitez donc pas à en parler et à demander de l’aide à un professionnel qui vous connaît déjà et en qui vous avez confiance: médecin généraliste, pédiatre, gynécologue, professionnels de l’ONE, pharmacien… Ils pourront vous écouter, vous accompagner ou vous rediriger vers une aide spécialisée (maisons d’accueil et d’hébergement, le collectif contre les violences familiales et l’exclusion, le centre de prévention des violences conjugales et familiales…)

Allô?

Plusieurs lignes d’écoute sont également accessibles aux victimes mais aussi aux responsables de violences conjugales ainsi qu’aux personnes qui en sont témoins :

– la ligne écoute violences conjugales est disponible gratuitement pour toute personne concernée de près ou de loin par la violence dans le couple, 24 h sur 24, 7 jours sur 7 et de manière anonyme : 0800 30 030, ecouteviolencesconjugales.be

– la ligne d’écoute 107, Télé-Accueil, une ligne d’écoute générale

– la ligne 103 destinée à l’écoute des enfants.

Les services existants sont disponibles sur: one.be/public/violences-conjugales/vers-quiquoi-me-tourner