UNE DÉCISION DIFFICILE

Se séparer de son enfant

La grossesse est généralement un événement heureux. Mais parfois, ce n’est pas le cas au point que la future maman – ou les futurs parents – songent à se séparer de leur enfant. Fin de relation conjugale, découverte de la grossesse à un moment où cela ne rencontre pas les projets des parents… les raisons de confier son enfant à l’adoption sont toujours singulières et subjectives, et interviennent souvent lorsque le délai pour pratiquer une IVG est dépassé.

 

 

 

 

 

 

Y voir plus clair

Cette décision n’est évidemment pas à prendre à la légère. Le ou les parents qui envisagent cette éventualité doivent se faire accompagner par des professionnels. Les équipes pluridisciplinaires des organismes d’adoption agréés (ONE adoption et ervice d’adoption Thérèse Wante) sont là pour ça. Les parents pourront rencontrer un travailleur psychosocial qui les aidera à y voir plus clair. L’idéal est que cette rencontre ait lieu le plus tôt possible, même si l’enfant n’est pas encore né. Bien sûr, les parents décideront seuls de ce qui semble être la meilleure solution pour eux et pour l’enfant, et pourront changer d’avis.

 

 

 

 

 

 

 

 

Prendre le temps

Un parent qui souhaite confier son enfant à l’adoption doit disposer d’un temps de réflexion de deux mois minimum à partir de la naissance de l’enfant, avant de confirmer sa décision, c’est ce que prévoit la loi belge. Durant ce délai, il sera accompagné par un organisme d’adoption qui l’informera des conséquences juridiques et psychologiques de la mise en adoption. L’enfant, lui, sera placé en pouponnière. Des puéricultrices expérimentées s’assureront de son bien être jusqu’à son départ chez le ou les candidats adoptants.

 

 

Cécile FACHINAT, Psychologue – ONE Adoption
Qu’est-ce qui peut amener une mère/un couple à confier son enfant à l’adoption?
Coline MATON, Juriste – Direction de l’adoption en FWB
Quelle est la procédure à suivre lorsque l’on souhaite confier son enfant à l’adoption?

 

Coline MATON, Juriste – Direction de l’adoption en FWB
Peut-on garder contact avec son enfant qui est confié à l’adoption?

 

UN ACCOMPAGNEMENT PROFESSIONNEL
Le ou les parents qui envisagent cette éventualité doivent se faire accompagner par des professionnels. Les équipes d’ONE adoption sont là pour ça. Les parents pourront rencontrer un travailleur psychosocial qui les aidera à y voir plus clair.
DÉLAI DE RÉFLEXION

 

Cécile FACHINAT, Psychologue – ONE Adoption
Quelle est l’importance des rencontres entre la mère qui souhaite confier son enfant à l’adoption et le service d’adoption agréé?

 

Delphine CHO, Juge des familles auprès du Tribunal de Première Instance de Bruxelles
Que se passe-t-il pour une mineure enceinte qui souhaiterait confier son enfant à l’adoption?

 

Cécilia MUSSCHE, Assistante en psychologie – OAA Thérèse Wante
Confier son enfant à l’adoption, une mesure dans l’intérêt de l’enfant?

 

 

Consentement à l’adoption

Une fois passé le délai de réflexion minimum, si le ou les parents estiment que c’est la meilleure solution, ils pourront signer un consentement à l’adoption devant un notaire ou un juge de paix et les candidats à l’adoption seront prévenus. Lorsque le consentement aura été signé officiellement, la procédure d’adoption sera lancée et l’enfant pourra vivre dans son nouveau foyer. Les équipes des organismes d’adoption agréés restent présentes auprès des parents adoptants obligatoirement jusqu’à la fin de la procédure judiciaire mais sont à la disposition des familles (de naissance et d’adoption) tout au long de la vie de l’enfant dans le cadre du suivi post-adoptif.

 

Une mesure de protection de l’enfant

La Convention internationale des droits de l’enfant considère l’adoption comme une mesure de protection d’un enfant. Chaque enfant a en effet le droit de vivre dans une famille. L’adoption peut être un projet mis en place par la famille d’origine de l’enfant. Mais, dans certaines situations, la réflexion autour du projet d’adoption peut émaner d’une autorité (juge de la jeunesse, conseiller ou directeur de l’aide à la jeunesse). Il s’agit alors de situations dites «protectionnelles». À défaut de possibilité de vivre dans sa famille d’origine à moyen ou à long terme et après que tout a été tenté autour du maintien du lien ou de sa construction et qu’il y a un constat de l’incapacité de la famille d’origine à répondre aux besoins de son enfant, la situation de celui-ci impose de réfléchir à un autre projet de vie que celui de rester en institution jusqu’à sa majorité. Ce n’est qu’après une analyse approfondie de la situation de la famille d’origine mais aussi après une évaluation de l’adoptabilité de l’enfant sur le plan psychologique, médical, socio-administratif et juridique qu’un OAA va s’engager dans ce type de projet. L’enfant fera l’objet d’un accompagnement par une équipe pluridisciplinaire pour percevoir au mieux son parcours de vie et ses besoins. Il sera également accompagné par rapport à son histoire dans le plus grand respect de ses origines et dans la transparence. Dans le cadre de ce qu’on appelle l’apparentement, la mission des OAA est de pouvoir trouver, pour chaque enfant la famille qui pourra répondre au mieux à ses besoins: le fil rouge des OAA n’est donc pas de trouver un enfant pour une famille qui le désire mais bien de trouver une famille pour chaque enfant en besoin d’adoption. L’adoption peut alors s’envisager comme étant une mesure prenant pleinement en compte l’intérêt de l’enfant car elle lui offre la possibilité de bénéficier d’un cadre familial sécurisant sur le plan affectif et juridique au long cours, alors que sa famille d’origine n’en est pas capable. Dans le cadre de la procédure de prononciation de l’adoption au tribunal civil, le juge réexaminera l’intérêt de l’enfant à être adopté.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Complet et définitif

L’adoption est un changement de filiation, complet et définitif, qui prend effet par un jugement et se clôture par l’inscription à l’état civil du nouveau nom de l’enfant. Une fois le jugement d’adoption prononcé, les parents d’origine perdent tout lien légal avec l’enfant, c’est-à-dire leurs obligations mais aussi leurs droits en tant que parents. Les organismes d’adoption agréés restent à la disposition des enfants, des familles de naissance et des familles adoptives comme lieu d’accompagnement potentiel respectueux des différents membres du triangle adoptif.

PLUS AUCUN LIEN
Une fois le jugement d'adoption prononcé, les parents d’origine perdent tout lien légal avec l’enfant, c'est-à-dire leurs obligations mais aussi leurs droits en tant que parents.
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Documentation sur le sujet