DU RIRE AUX LARMES
Des réflexes de survie
Un enfant qui pleure, qui crie, qui semble inconsolable, c’est très déstabilisant pour les parents. Surtout quand ils ne comprennent pas pourquoi. Pourtant, c’est le seul moyen dont disposent les tout petits pour communiquer avec eux et exprimer leurs émotions. Celles-ci, qu’elles soient positives ou négatives, jouent un rôle très important pour notre survie en nous informant, nous connectant à nos besoins. Sont-ils satisfaits ou non? Sommes-nous plutôt dans une situation de plaisir ou de déplaisir?
Rassurer avant tout
Le tout petit n’ayant pas la maturité cérébrale pour réguler seul ses émotions, il a besoin d’un adulte qui soit à l’écoute de ses besoins, y donne un sens et y réponde et ce, afin de l’aider à les réguler. Cela demande une présence, une disponibilité, une bienveillance de l’adulte qui pourra mettre des mots sur ce qu’il perçoit de ce que l’enfant est en train de vivre, de ses émotions, sans les nier ni les minimiser, sans les juger ou le discriminer. Cela contribuera à rassurer l’enfant et l’aidera à prendre conscience de ce qu’il ressent, de lui-même. Il est également important que l’adulte ne se laisse pas emporter par ses propres réactions émotionnelles au risque qu’elles ne soient envahissantes ou culpabilisantes pour l’enfant.
Besoin de l’adulte
Durant les première semaines de vie, les pleurs et les sourires sont les seuls moyens dont un bébé dispose pour exprimer ses émotions et ses besoins. En pleurant, il montre que quelque chose ne va pas et qu’il a besoin de l’adulte. C’est donc pour lui un moyen d’entrer en relation avec ses parents et de susciter une réaction de leur part, une prise en charge. De leur côté, les parents sont programmés pour réagir aux pleurs de leur bébé afin de répondre à ses besoins.
Quelles sont les émotions du tout-petit et à quoi servent-elles?
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Bébé qui pleure
C’est pendant les trois premiers mois de leur vie que les bébés pleurent le plus souvent et le plus fort. Il leur arrive même de pleurer soudainement, sans que les parents ne sachent pourquoi, surtout en fin d’après-midi ou en début de soirée. Dans ces cas-là, on ne parvient pas toujours à les calmer, même en les nourrissant, en s’assurant qu’ils sont propres ou en les cajolant. Ces crises de pleurs sont normales, les parents ne doivent pas culpabiliser. Elles disparaîtront peu à peu, au fur et à mesure que l’enfant se sentira réconforté et rassuré et pourra expérimenter la présence rassurante de ses parents.
Pas de caprices
Les pleurs et les réactions qu’ils entraînent sont donc une forme de communication entre un bébé et ses parents. Il faut savoir qu’un nourrisson ne pleure jamais dans le but de manipuler les adultes: il s’agit bien pour lui d’exprimer un besoin, comme celui d’être pris dans les bras, et pas un caprice ou une envie. Ce besoin de lien est d’ailleurs aussi vital pour l’enfant que les besoins physiologiques. Le consoler chaque fois qu’il pleure ne risque pas d’en faire un enfant gâté mais un enfant plus calme et moins inquiet. La façon dont les parents réagissent aux pleurs de leur enfant conditionne les premiers liens d’amour et l’attachement qui les uniront à leur bébé. Cette qualité de l’attachement prédit, dans une certaine mesure, le bon développement de l’enfant. Pour que cet attachement soit de qualité, il importe que l’enfant expérimente la fiabilité et la bienveillance de l’adulte qui prend soin de lui par la qualité et la cohérence des réponses qu’il apporte à ses besoins. C’est sur cette base que l’enfant construit en effet sa sécurité affective, base essentielle de son autonomie et de sa confiance en soi.
Comment réagir pour ne pas se laisser submerger par les émotions d’un enfant?
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