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Cosmétiques spécifiques?

Cosmétiques et allergies cutanées

L’adolescence est une période de questionnements sur soi-même mais aussi sur son image. On a souvent envie de changer de look, de s’affirmer. L’apparence devient plus importante et l’utilisation de cosmétiques permet parfois de se sentir mieux dans sa peau. Mais ces produits ne sont pas sans danger pour la santé. Et plus on est jeune, plus le risque augmente.
Premier risque: les allergies cutanées qui se développent lorsqu’un allergène est régulièrement appliqué sur la peau (surtout si elle est fragile) ou sur le cuir chevelu. C’est tout particulièrement le cas des teintures pour les cheveux qui contiennent souvent des allergènes puissants dont la paraphénylènediamine (PPD) mais aussi des tatouages au « faux » henné (noir).  Enfin, les huiles essentielles pures appliquées sur le visage peuvent aussi être irritantes et induire un eczéma de contact.

Perturbations hormonales

Bon nombre de cosmétiques contiennent des perturbateurs endocriniens qui sont suspectés d’avoir des effets secondaires sur notre système hormonal et de favoriser une puberté précoce, l’obésité et le diabète. Les plus connus sont les parabènes, les bisphénols et les phtalates. Malheureusement, notre environnement nous confronte en permanence aux perturbateurs endocriniens par le biais de notre alimentation (le soja par exemple), les plastiques et les pesticides. Il est donc préférable d’éviter d’en « rajouter une couche » via les cosmétiques.

Au secours, des boutons!

Et puis, il existe aussi un risque de provoquer de l’acné… souvent en voulant la camoufler avec des produits compacts et couvrants comme des fonds de teint ou des crèmes trop riches qui bouchent les pores, empêchent le sébum de s’en libérer et entraînent l’apparition de points noirs, comédons et boutons rouges. C’est la raison pour laquelle on appelle ces produits « comédogènes ». À éviter : les cosmétiques qui contiennent des huiles minérales – dérivées d’hydrocarbures et issues de la pétrochimie, elles étouffent l’épiderme et sont en plus très polluantes -, des cires (minérales, animales et végétales), mais également des gommes, des résines, des huiles et des silicones.

Et les produits bios?

Le bio est bon pour l’environnement mais pas forcément pour la peau. Un produit labellisé biologique est en effet rarement neutre car il contient différentes sortes de plantes, parfums et conservateurs dont certains ne sont pas encore enregistrés comme perturbateurs endocriniens. De plus, ils ne sont pas soumis à une réglementation aussi stricte que les firmes pharmaceutiques. Actuellement, de plus en plus de marques vendues en pharmacie veillent à ce que leurs produits soient véganes et respectent l’environnement. Certaines marques utilisent également un packaging écoresponsable qui permet de se passer de conservateurs et de plastique dans les produits cosmétiques.

Les bons soins…

… sont souvent les plus simples. Privilégiez les produits neutres c’est-à-dire qui ne contiennent pas de parfums ni d’allergènes, idéalement non comédogènes (qui n’étouffent pas la peau et ne provoquent pas de boutons) et dont la liste d’ingrédients est la plus courte possible. Nettoyez votre peau le soir avec une lotion micellaire ou un savon doux et, le matin, appliquez une crème de jour hydratante et matifiante, après avoir lavé votre visage à l’eau claire.