FRATRIE
Jalousie?

Jaloux!

La jalousie entre frères et sœurs est un sentiment tout à fait normal que l’on retrouve dans toutes les familles et qui se manifeste différemment selon la personnalité de chaque enfant, la place qu’il occupe dans la fratrie, son âge… Disputes et rivalités font d’ailleurs partie de l’apprentissage de la sociabilité. C’est à travers elles que les enfants apprennent à gérer les conflits dès leur plus jeune âge. Mais pour les parents, ce n’est pas toujours facile à gérer.

Exprimer ses sentiments

Impossible de faire disparaître la jalousie. Par contre, on peut l’atténuer. En présence d’un conflit, il faut d’abord aider l’enfant à exprimer par des mots les sentiments négatifs qu’il éprouve envers son «rival». On peut aussi lui procurer un objet (coussin, ballon mou, punching ball…) qui servira d’exutoire, de soupape à l’agressivité physique. Cela peut même être une poupée qui a l’apparence d’un bébé et sur laquelle il pourra déverser sans risque l’agressivité qui sans cela viserait peut-être le vrai bébé.  Contrairement à ce que craignent parfois les parents, cela n’encourage pas la violence. Cela permet de guider l’expression du sentiment agressif.

Règles anti-jalousie

Afin d’éviter ou d’atténuer la rivalité entre enfants, il y a des règles fondamentales à respecter.

– Ne comparez jamais les enfants. Ils ont tous leurs caractère, leur personnalité et évoluent différemment.

– Respectez leurs droits (comme la propriété des jouets). Ne les obligez pas, par exemple, à donner ou prêter un jeu qui leur appartient.

– Respectez les besoins et intérêts propres à chacun.

– Mettez en valeur un talent ou une aptitude particulière chez chacun et aidez-les à les développer.

– À partir de 4-5 ans, s’il n’y a pas de danger, laissez les enfants régler eux-mêmes leurs conflits.

Rassurer

Au début, l’aîné est souvent content d’avoir un petit frère ou une petite sœur. Mais quand le bébé grandit, il peut développer une réaction de rejet en observant que ses parents passent beaucoup plus de temps avec le bébé qu’avec lui.

Pour apaiser ce sentiment, il est essentiel de rassurer l’enfant et de lui témoigner votre amour.  Chaque jour, consacrez-lui un peu de temps rien qu’à lui. Racontez-lui une histoire, dessinez ou jouez avec lui. Vous pouvez aussi lui expliquer pourquoi vous le délaissez un peu: le bébé est tout petit et a besoin de soins particuliers, tout comme lui quand il était petit. Montrez-lui des photos de lui bébé pour qu’il prenne conscience que lui aussi a bénéficié de toutes ces attentions…

Régression

Un enfant peut aussi régresser en redevenant le «tout-petit» qu’il a été (il recommence à faire pipi dans sa culotte ou au lit, veut manger les purées du bébé, se (re)met à sucer son pouce), il désobéit et fait des bêtises pour tenter d’attirer l’attention. Si cela arrive, ne le stigmatisez pas. Invitez-le plutôt à «jouer au bébé ». Câlinez-le comme lorsqu’il était petit, bercez-le, racontez-lui ce que vous faisiez ensemble… Ensuite, amenez-le peu à peu à identifier les activités qu’il a à présent qu’il est plus grand et que les bébés ne peuvent pas faire. Le but est qu’il se rende compte qu’être plus grand est bien plus agréable et plus intéressant que d’être un bébé.