LOISIRS
Les jeux vidéo?

Pour et contre

Aujourd’hui, presque tous les enfants et les adolescents sont attirés par les jeux vidéo. Ceux-ci ont été beaucoup décriés pour leurs aspects négatifs et les risques qu’ils peuvent entraîner. Mais ils ont aussi des bienfaits qu’il faut pouvoir reconnaître en tant que parent. Selon une récente étude de l’Université de Géorgie aux USA, une pratique encadrée des jeux vidéo pourrait même avoir des effets bénéfiques sur le cerveau des joueurs. Les heures passées devant un jeu vidéo augmenteraient en effet l’activité cérébrale et, surtout, les capacités cognitives qui permettent de prendre des décisions rapidement.

Quels bienfaits?

Les jeux vidéo peuvent renforcer certaines habilités et développer des compétences chez les enfants et les adolescents. Les jeux rapides, comme les jeux d’action, de course, de combat demandent de la réactivité, de l’efficacité, un grand sens de l’observation. D’autres, plus lents, comme les casse-têtes, les jeux d’enquête, d’aventure, de gestion font appel à la mémoire, la réflexion, la capacité de résoudre des problèmes, la créativité… Les jeux entre joueurs, eux, favorisent la création de liens avec les autres, la collaboration, l’esprit d’équipe. La plupart de ces jeux peuvent aider à améliorer l’estime de soi. En réussissant une mission ou un niveau, l’enfant ou l’adolescent se sent souvent fier de lui et acquiert ainsi une meilleure image de lui-même. Il apprend aussi la patience et la persévérance car il doit généralement réussir différentes tâches pour pouvoir continuer et avoir accès aux autres niveaux. Enfin, certains jeux ont un but clairement éducatif: ils apprennent les maths, le français, les sciences ou l’histoire de façon amusante.

Et les risques?

Qu’il s’agisse de jeux vidéo ou de n’importe quelle autre activité pratiquée sur un écran, les risques sont liés à une consommation excessive ou inadéquate. Les enfants et les adolescents ont non seulement besoin de varier leurs occupations mais également d’avoir des activités physiques et à l’extérieur. Or, l’exposition excessive aux écrans les rend plus sédentaires: ceux qui passent plus de deux heures par jour devant un écran jouent trente minutes de moins à l’extérieur que les autres enfants, ce qui augmente le risque de surpoids et d’obésité.
Par ailleurs, les écrans stimulent l’activité neuronale et peuvent dès lors entraîner des troubles du sommeil. C’est d’autant plus vrai avec les jeux vidéo qui nécessitent, en plus, une activité motrice. Mieux vaut donc éviter les écrans 1 à 2 heures avant de se mettre au lit.
Enfin, il faut veiller à ce que les jeux et leurs contenus soient adaptés à l’âge de l’enfant.

Comment protéger les jeunes?

Avant d’acheter un jeu vidéo, renseignez-vous et demandez conseil à un vendeur, un spécialiste… Respectez l’âge requis selon la classification PEGI (Pan European Game Informations), une signalétique européenne qui indique l’âge minimum recommandé à l’aide de pictogrammes situés sur la jaquette des jeux vidéo (3, 7, 12, 16 ou 18 ans).
Activez le système de contrôle parental  qui permet de bloquer ou limiter certaines fonctionnalités (accès à certains sites et certains contenus, paiements en ligne, temps d’écran journalier ou hebdomadaire…) Mais gardez à l’esprit qu’aucun logiciel de contrôle parental ne peut remplacer votre présence auprès de votre enfant, ni votre vigilance. Mettez des règles en place: durée, plage horaire, lieu… en tenant compte de l’âge de votre enfant, de sa maturité. Et, surtout, DIALOGUEZ ! C’est le meilleur moyen de comprendre votre enfant, de le sensibiliser aux dangers potentiels et à la nécessité de suivre des règles. Intéressez-vous à ce qu’il fait, posez-lui des questions… N’hésitez pas à tester le jeu ou à lui demander de faire une partie avec lui. Il se sentira valorisé et fier de vous montrer ses exploits! Bref, soyez ouvert mais vigilant et même intraitable sur certains points.