GROSSE COLÈRE
Caprices?
Lorsqu’on parle de caprices, on a souvent en tête l’image de cet enfant qui se roule par terre en pleine crise de colère dans un supermarché. Gérer les caprices d’un enfant n’est pas évident, surtout en public. Comment réagir? Le gronder, le menacer de représailles, l’imiter, l’isoler? Qu’est-ce qui se passe pour lui? Et si ce n’était pas vraiment un caprice? Avant 2 ans, l’enfant n’a pas encore la maturité cérébrale nécessaire pour traduire ce qu’il ressent et différer ses envies. Ainsi, une frustration, une réponse qui tarde ou est mal ajustée à un besoin sont autant de sources de tensions internes dont il ne sait que faire. Cela le met en colère, ce qui est une émotion naturelle. Ce que les adultes interprètent comme étant un caprice est en fait l’expression d’un besoin qui n’est pas rencontré. On ne peut donc pas vraiment parler de «caprice». Ce qui n’empêche pas les colères d’un enfant de prendre parfois des proportions telles que les parents sont complètement désemparés!
Une émotion intense
Avant 2 ans, un enfant exprime un besoin par les moyens dont il dispose: pleurs, cris, mouvements du corps désordonnés. Et il se met en colère si la réponse de l’adulte tarde ou ne répond pas à son besoin. Le jeune enfant n’a pas encore les moyens neurologiques de contrôler complètement ses émotions, surtout la colère qui est une émotion intense. Il a besoin de la présence calme et rassurante de l’adulte pour s’apaiser. Un bébé ne fait donc pas un caprice lorsqu’il pleure pour qu’on le prenne dans les bras: il exprime plutôt son besoin d’être rassuré. En répondant à ce besoin, vous l’aiderez à se calmer et à se sentir en confiance.
Autonomie et limites
À partir de 2 ans, l’enfant commence à éprouver un grand désir d’autonomie, il veut faire «tout seul», il s’oppose, s’affirme. Il exprime de plus en plus ses propres envies et n’accepte pas d’être arrêté par un «non». Cependant, il a besoin de limites. Ne pas en avoir serait pour lui une source d’angoisse. Peu à peu, il va apprendre ce qui est permis ou non et comprendre que vous mettez des limites pour assurer sa sécurité, son bien-être et ceux des autres. Ces règles sont également importantes pour lui permettre de se développer et de participer à la société. C’est tout un apprentissage au cours duquel l’enfant va découvrir qu’il n’est pas toujours possible de satisfaire ses envies: il y a ce qui est possible, négociable et ce qui est interdit, non-négociable.
À partir de quel âge commencent les caprices?
Comment reconnaître un caprice?
Anticiper les caprices de son enfant, c’est possible?
BESOIN...
OU DÉSIR?
Quand l’enfant dépasse les bornes, comment réagir?
Les caprices, c’est une opportunité d’apprentissage pour un enfant?
Identifier les besoins
Avant 2 ans, un enfant n’exprime que des besoins. S’il pleure, c’est parce qu’il a besoin de l’adulte pour être rassuré, nourri, changé… À partir de 2 ans, une crise de larmes peut s’expliquer soit par l’expression d’un besoin, soit par un caprice c’est-à-dire un désir qui n’est pas compris ou pas rencontré. L’enfant n’a pas encore la possibilité de les différencier. C’est à nous, adultes, d’identifier le besoin exprimé et de le différencier du désir (il n’a pas besoin d’un bonbon, il a envie d’un bonbon). Votre enfant pleure, est en colère? Observez-le bien ou posez-lui des questions pour mieux comprendre ce qui le fait réagir. Est-il fatigué, inquiet ou apeuré? Dans ce cas, il éprouve un besoin: se reposer, être rassuré… S’il pleure pour avoir un bonbon au lieu d’un fruit, il exprime un désir, pas un besoin.
DES RÈGLES POUR GRANDIR
Documentation sur le sujet