ÉDUCATION
Parentalité positive?

L’éducation positive, c’est quoi?

L’éducation dite positive est un style éducatif favorisant la collaboration entre le parent et son enfant, tout en instaurant un cadre et des règles de vie afin que chacun puisse vivre en harmonie. Ce cadre et ces règles offrent des limites à l’enfant qui sont mises en place de façon non violente afin que celui-ci puisse les intégrer et les comprendre. En plus de ce style éducatif, il en existe d’autres que les parents peuvent adopter et adapter dans leur quotidien: l’éducation dite autoritaire où les règles et le cadre sont stricts et rigides et l’éducation dite permissive ou laxiste où le parent n’impose pas de contraintes ni de règles à l’enfant. La parentalité positive peut être envisagée comme un objectif éducatif.  Néanmoins, selon les situations, les convictions, les ressources disponibles… différents styles d’éducation peuvent s’entremêler.

Chacun son style

L’éducation positive n’est pas une méthode éducative en soi, avec une recette toute faite et universelle. C’est davantage un courant de pensée dans lequel on trouve des centaines d’outils, d’alternatives, de techniques, d’idées que chacun va pouvoir s’approprier selon ses besoins, la configuration familiale et le caractère des membres de la famille. Cela permet d’expérimenter, de voir ce qui fonctionne ou non, de réajuster, et surtout d’évoluer. Car ce qui marche aujourd’hui ne fonctionnera peut-être pas demain et c’est normal. L’enfant est en pleine évolution, la manière de l’accompagner doit donc évoluer avec lui! La bienveillance et la non-violence est un état d’esprit général, presqu’un mode de vie. On évite d’infliger à autrui ce que l’on n’aimerait pas que l’on nous fasse, on respecte l’intégrité physique et psychologique des autres, on favorise leur épanouissement, on leur offre la sécurité et la sérénité.

En pratique

L’éducation bienveillante c’est donc, plus concrètement:
– être réactif aux besoins de l’enfant et respecter ses rythmes physiologiques
– utiliser une manière de communiquer adéquate et compréhensible pour lui
– appuyer les apprentissages en montrant l’exemple
– expliquer
– apprendre à l’enfant à identifier et gérer ses émotions, à réfléchir, à développer son autonomie, la bienveillance, le respect de soi-même et de l’autre…
Cette liste n’est évidemment pas exhaustive!

Enfants rois?

Mais ne risque-t-on pas, avec ce type d’éducation, de faire des enfants rois? Certains confondent éducation positive ou bienveillante et éducation laxiste ou permissive. L’enfant roi va être le symptôme d’une éducation laxiste et permissive, ce qui est aussi une forme de violence.

L’éducation bienveillante, elle, instaure un cadre, des règles, des limites. Elle veille à la sécurité physique et psychologique de l’enfant en lui donnant les codes pour vivre en société, pour se développer le plus adéquatement possible, pour gagner en autonomie tant au niveau émotionnel que comportemental. Elle permet de favoriser le développement de l’empathie, de la collaboration, de la socialisation, de la réflexion, de la résolution de problème, de la responsabilité. À peu près tout le contraire de l’enfant roi, qui sera plutôt individualiste, irascible, intolérant à la frustration…

Parents parfaits?

Éducation positive ne rime pas avec parent parfait! Tout le monde peut s’énerver, crier, perdre patience… Mais lorsque ça vous arrive, n’hésitez pas à revenir vers votre enfant, à lui expliquer ce qu’il s’est passé et pourquoi… voire à vous excuser. C’est ça, être un parent positif. Faites-vous confiance, faites du mieux que vous le pouvez et n’oubliez pas que tant du côté des parents que des enfants, les erreurs, les essais permettent d’avancer et font grandir.