TÊTE PLATE
Une anomalie bénigne
Plus connue sous le nom de «syndrome de la tête plate», la plagiocéphalie est un aplatissement du crâne chez un nourrisson. Dans la grande majorité des cas, c’est une anomalie bénigne qui se résorbe avant l’âge de 2 ans et survient lorsqu’un bébé n’est pas suffisamment changé de position quand il est éveillé. On l’appelle alors plagiocéphalie positionnelle. Il faut la distinguer de la craniosténose, une cause beaucoup plus rare d’asymétrie crânienne, qui est due à une soudure prématurée des os du crâne du bébé, pouvant perturber le bon développement de son cerveau et nécessiter une opération chirurgicale.
Tête molle
Jusqu’à environ 12 mois, les os du crâne d’un bébé sont minces et souples. Sa tête est donc très molle et malléable. Une pression constante à l’arrière du crâne peut alors entraîner un aplatissement de celui-ci. Lorsqu’un bébé est constamment allongé sur le dos ou garde la tête toujours du même côté, son crâne peut s’aplatir. Attention: la position couchée sur le dos durant le sommeil ne doit pas être remise en question car elle permet de limiter les risques de mort subite du nourrisson. Par contre, lorsqu’il est éveillé, il est important de varier les positions.
Facteurs de risques
Il existe plusieurs facteurs de risque de plagiocéphalie. À commencer par le sexe de l’enfant: près de 3/4 des bébés qui présentent une plagiocéphalie positionnelle sont en effet des garçons. Ceci s’expliquerait peut-être par le fait qu’ils auraient une activité plus faible que les filles durant les premiers mois de leur vie et des périodes d’éveil sur le ventre pas assez fréquentes. Les autres facteurs de risque sont la place dans la fratrie – les aînés étant plus souvent atteints que les autres -, un torticolis qui limite la rotation du cou, ainsi que l’alimentation exclusive au biberon. L’allaitement modifie en effet la position de la tête et les pressions exercées sur le crâne d’une tétée à l’autre, contrairement au biberon.
Quelles sont les causes de la plagiocéphalie?
Et quelles en sont les conséquences?
Peut-on prévenir la plagiocéphalie?
LES GARÇONS PLUS TOUCHÉS
LES AÎNES AUSSI
Quel traitement?
Pour réduire les risques de déformations crâniennes, la meilleure chose à faire est de multiplier les positions du nourrisson et les orientations de sa tête. De plus, pendant ses phases de sommeil, allongé sur le dos, s’il montre une nette préférence pour le même côté, alternez chaque jour sa position dans le lit (vers la tête ou vers le pied du lit) pour l’encourager à tourner la tête. Pendant ses phases d’éveil, placez le bébé dans des positions variées et couchez-le sur le ventre, tout en le surveillant, pendant environ 15 minutes plusieurs fois par jour afin de limiter les pressions à l’arrière du crâne et favoriser le développement de la musculature cervicale. Par ailleurs, il convient également d’éviter les systèmes qui ne permettent pas au bébé de bouger librement sa tête.
Torticolis
Il arrive aussi qu’un bébé soit atteint de torticolis. Celui-ci se produit lorsqu’un muscle du cou (le muscle sterno-cléido-mastoïdien) est plus petit d’un côté que de l’autre, ce qui entraîne un basculement de la tête vers le côté du cou où le muscle est le plus court. Dans ce cas, la plagiocéphalie et le torticolis sont étroitement associés. Il faut alors consulter un thérapeute qui, après avoir examiné la tête et le cou de l’enfant, élaborera un programme d’exercices et recommandations à suivre à domicile.
Est-il possible de la corriger?
ON BOUGE!
Documentation sur le sujet