UN PETIT GRAND

Beurk!

La grossesse n’est pas une maladie, mais elle a quelques effets secondaires… Les nausées en font partie et elles sont même parfois ce qui met la puce à l’oreille des proches. Toutes les mères n’en souffrent pas et généralement elles disparaissent après le premier trimestre. Il existe des moyens de les atténuer (voir notre air de familles sur le sujet) et dans les cas vraiment dérangeants, le médecin peut prescrire un médicament.

 

 

 

 

Mais aussi…

Au rayon dommage collatéral : les problèmes circulatoires. Sous l’effet de la progestérone, les veines peuvent se dilater et se fragiliser alors que parallèlement la masse sanguine s’accroît de 40 % pour permettre le développement du foetus : la conjugaison de ces facteurs rend plus difficile le retour veineux. La future mère ressent des fourmillements, une sensation de jambes lourdes, ses pieds et ses jambes peuvent gonfler, des varices peuvent apparaître. Il faut en parler à son médecin. Le port de bas de contention peut être conseillé. La pratique d’une activité physique modérée (marche, natation) est recommandée tant pour les problèmes circulatoires que pour la santé générale de la maman.

 

 

 

 

Manger pour mieux pas pour deux!

Qualité, diversité et quantité (maîtrisée) de l’alimentation comptent, tant pour prévenir les nausées que pour favoriser le bon développement du fœtus. Une prise de sang en début de grossesse déterminera si la mère est ou non protégée contre la toxoplasmose ce qui entraînera certaines restrictions alimentaires. Sans tomber dans la phobie, la surveillance du poids est aussi nécessaire. Une prise de poids trop rapide et trop importante peut accentuer les douleurs dorsales, les problèmes physiques, mais aussi créer des complications à l’accouchement. Il faut en parler au professionnel qui suit la grossesse ou avec la TMS de la consultation prénatale : on pourra y aider la maman à garder le contrôle de son alimentation sans frustrations inutiles.

 

 

 

 

Presque pareilles !

C’est vrai, toute grossesse est unique et les modifications physiologiques normales qu’elle entraîne sont ressenties et vécues différemment par chaque maman à chaque grossesse. Néanmoins, certains de ces petits maux sont plus fréquents et leurs effets peuvent être atténués. Il ne faut pas hésiter à en parler à son gynécologue, à la sage femme, en consultation prénatale ou à d’autres femmes : l’expérience de chacune peut servir à toutes. Et ce conseil vaut aussi pour les émotions, les angoisses et les questions : devenir mère est un chemin : d’autres mères peuvent vous soutenir et un professionnel peut accompagner la mère, mais aussi le couple.

 

Espace d’échange

Les consultations prénatales de l’ONE accueillent les futurs parents gratuitement. Leurs équipes sont constituées de professionnels formés au suivi de grossesse qui accompagnent les futurs parents tant sur le plan médical que social. On peut y effectuer son suivi de grossesse, mais aussi venir rencontrer la TMS et partager ses préoccupations ou simplement ses questions à propos, par exemple, des formalités administratives… La consultation prénatale organise aussi des activités de préparation à l’accouchement, à l’allaitement, des soirées d’informations, un soutien à l’arrêt du tabagisme…

 

Germaine INGABILEMaman de Tristan.
Comment a t’elle vécu les nausées pendant sa grossesse ?
Dr. Véronique MASSON, Conseillère gynécologue ONE.
Outre les nausées et les problèmes de constipation, quels sont les autres maux de grossesse et comment y remédier ?
Nathalie CLAES, Diététicienne ONE.
Comment s’alimenter pour éviter les soucis gastro-intestinaux pendant la grossesse ?
Bruno FOHN, Psychologue.
La grossesse est une période pleine d’émotions qui peuvent parfois troubler les futures mamans…
Nathalie GRYGLEWICZ, TMS au Centre Prénatal ONE du CHR de la Citadelle à Liège.
En dehors du médecin, qui peut répondre aux questions et angoisses des futures mères ?
Envies et besoins
Les envies sont légendaires et plus faciles à satisfaire aujourd’hui. Elles sont sujettes à interprétations : certains prétendent que le corps — au bord de la carence — exprimerait un désir de nutriments précis, d’autres que c’est là un moyen, inconscient, pour les femmes de se sentir encore petite fille et de s’assurer que le père et l‘entourage seront bien prêts à se mettre en 4 pour la soutenir lorsque l’enfant sera présent. Une chose est sûre, pendant la grossesse, les modifications hormonales affectent le goût et l’odorat et la femme se retrouve parfois à manger ce qu’elle n’aurait pu avaler quelques mois plus tôt et inversement. Tant que cela reste raisonnable, diététiquement parlant, il n’y a aucune raison de se refuser ces petits plaisirs. Et qu’on se rassure : aucun enfant n’est né avec une fraise imprimée sur le front que son papa n’avait pu trouver ce fruit en décembre…
Quel que soit le souci rencontré, la prise de médicaments doit être soumise à avis médical. L’option tisane et remède de grand-mère peut apporter un soulagement, mais attention, même avec les plantes, il faut être prudent et ne pas jouer les apprenties herboristes : remède naturel ne veut pas dire sans contre-indications.
Des accessoires peuvent soulager les douleurs dorsales ou articulaires : le port d’une ceinture, l’achat d’un gros « boudin d’allaitement » rendent la grossesse plus « confortable. » On les trouve dans les magasins spécialisés ou en bandagerie. Pour la ceinture, votre kinésithérapeute, votre sage-femme ou votre gynécologue pourra vous conseiller.
Leçons de maintien

Modifications morphologiques

Des douleurs physiques peuvent apparaître en cours de grossesse, notamment à cause du relâchement ligamentaire d’origine hormonale qui prépare le corps à faire de la place à l’enfant et aide à l’accouchement. Le développement du ventre vers l’avant entraîne également une modification posturale et accentue la cambrure, ce qui occasionne douleurs et problèmes de dos.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une autre façon de bouger

Les préparations à la naissance ne sont pas là uniquement pour driller les parents à l’accouchement, on y propose aussi des exercices destinés à aider les mères à apprivoiser ce nouveau corps et à vivre mieux leur grossesse. La participation du « partenaire » sera appréciée, car il pourra au quotidien aider la parturiente dans ses exercices.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pendant et après…

Au cours du troisième trimestre, suite à la prise de poids et à la compression de la vessie par le fœtus, on constate une augmentation de la fréquence urinaire, mais aussi des fuites urinaires à l’effort (rires, éternuements, toux…) Au quotidien, il faudra penser à protéger au maximum la musculature du bassin (levé de chaise, port de charges) et après la naissance, il ne faudra surtout pas faire l’impasse sur la rééducation périnéale.

Christine DOTHEE, Kinésithérapeute, service de physiothérapie du CHR Citadelle de Liège.
Des inconforts et des douleurs articulaires apparaissent pendant la grossesse, à quoi sont-ils dus ?
Christine DOTHEE avec la participation de Borie.
Quels exercices pour protéger le périnée au quotidien ?
Christine DOTHEE avec la participation de Borie.
Comment porter une charge sans risquer de douleur dorsale ou de pression sur le périnée ?
Christine DOTHEE avec la participation d’Agatina et de David.
Comment soulager les douleurs dorsales en pratiquant une « bonne » bascule du bassin ?
Christine DOTHEE avec la participation d’Agatina et de David.
Comment passer de la position allongée sur le dos à la position couchée sur le côté, tout en protégeant son dos et comment installer correctement le coussin de maintien pour des nuits confortables ?
Christine DOTHEE avec la participation de Laurie.
Comment soulager les douleurs à la symphyse pubienne ?
DES RÈGLES BIEN CLAIRES
D’autres désagréments peuvent apparaître. La grossesse peut par exemple amplifier un problème bucco-dentaire déjà présent : il est conseillé de consulter un dentiste en début de grossesse, car le risque de caries est accru durant cette période (c’est entre autres dû aux nausées, mais pas uniquement.) Idéalement, il faut intensifier la fréquence des brossages de dents : pas plus fort, mais plus souvent : après chaque repas. Et puis il y a aussi les vergetures, les difficultés respiratoires, les seins douloureux... Quel que soit le souci, il ne faut pas hésiter à en parler aux professionnels qui suivent la grossesse : il y a toujours une explication et une solution pour soulager ou au moins atténuer le problème.

 

On ne me l’avait pas dit… ! Oui, la plupart des grossesses sont émaillées de petits soucis physiques, mais pas toutes ! De plus, une fois l’enfant dans leurs bras, les mères oublient ces désagréments pour savourer leur joie et c’est vrai aussi pour les douleurs de l’enfantement ! Enfin, c’est ce qui se dit ! Certaines y voient un complot pour que les femmes continuent de faire des enfants… Chacune se fera son opinion, mais une chose est sûre : détente et humour seront bénéfiques aux mères et aux familles tant pendant la grossesse qu’après la naissance…
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Documentation sur le sujet