GROSSESSE
Quels médicaments?

Petits maux

La grossesse n’est pas une maladie mais il est rare qu’on la traverse sans petits maux (d’estomac, de dos, de tête, de gorge…), sans un rhume, une pharyngite… Et il y a aussi les pathologies dont on souffrait éventuellement avant d’être enceinte comme les allergies, par exemple. On peut alors être tentée de prendre les médicaments dont on a l’habitude pour soulager ses symptômes, surtout si on peut se les procurer sans prescription médicale, ou de continuer un traitement prescrit avant le début de la grossesse.

Toxiques?

La plupart des médicaments ne sont pas toxiques mais certains d’entre eux sont dangereux et interdits durant la grossesse car ils peuvent provoquer des malformations chez l’enfant. Il est donc conseillé d’en prendre le moins possible quand on est enceinte et surtout de ne pas avoir recours à l’automédication. Si vous tombez malade ou si vous étiez déjà sous traitement avant votre grossesse, vous devez absolument demander l’avis d’un médecin avant de prendre un remède quel qu’il soit (y compris des plantes ou des huiles essentielles par exemple).

Risque de malformations

L’effet toxique d’un médicament dépend de la période de la grossesse, de la susceptibilité fœtale et de la dose du médicament. La période la plus dangereuse est la période embryonnaire (du 14^e au 32^e jour de la grossesse) car c’est celle durant laquelle se forment les différents organes. C’est donc à ce moment-là que se situe le risque de malformation. Néanmoins, pendant le reste de la grossesse, certains médicaments peuvent altérer la fonction des organes ou provoquer des troubles de développement du fœtus. Il faut donc rester prudente.

Une expérimentation difficile

Il n’est pas facile d’évaluer la «dangerosité» d’un médicament durant la grossesse car très peu sont testés sur des femmes enceintes pour ne pas prendre de risques. La plupart des tests sont donc réalisés sur des animaux mais l’absence d’effet tératogène chez un animal ne signifie pas pour autant qu’il n’y en aura pas chez l’être humain.

Une fois le médicament sur le marché, son innocuité est évaluée par des études d’observation effectuées sur une longue période puis par des conclusions tirées à partir de ces études. Il existe actuellement 5 catégories de risques : A, B, C, D et X. Les médicaments appartenant à la catégorie X sont totalement proscrits durant la grossesse.

Bonnes huiles

En fait, une huile essentielle n’est pas une huile. C’est un concentré de molécules aromatiques très puissantes qui ont une action spécifique sur le métabolisme et les organismes qui entrent en contact avec elles. Durant la grossesse, il y a deux règles à respecter. Tout d’abord, ne jamais employer d’huile essentielle, par voie orale ou locale durant les 3 premiers mois. Plusieurs d’entre elles sont neurotoxiques et peuvent provoquer des spasmes nerveux ou respiratoires. C’est le cas de la menthe, la sauge, l’eucalyptus mentholé et le camphre. D’autres, comme le cyprès, le cèdre, le clou de girofle peuvent provoquer des fausses-couches. De plus, on ne connaît pas tous les effets de certaines huiles essentielles ; il faut donc appliquer le principe de précaution. La deuxième règle est de ne jamais prendre d’huile essentielle par voie orale durant toute la grossesse. Cela vaut donc également pour les préparations culinaires à base d’huiles essentielles.