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PRÉCOCE

Du changement

Une grossesse est une chose naturelle qui demande une surveillance régulière.
Le corps change, des précautions particulières doivent parfois être prises, certaines habitudes sont à modifier, le développement du fœtus doit être surveillé. En y ajoutant les doutes et les questions, on comprend l’intérêt qu’il y a à consulter dès que l’on pense faire un enfant, mais surtout dès que l’on pense être enceinte ! La précocité d’une première visite prénatale a toute son importance, pour la mère et pour l’enfant : prise en charge adaptée à la santé de la première et de son entourage est un élément crucial pour le bon développement du second !

Précoce ?

Idéalement dès que l’on pense être enceinte, l’ONE recommande de prendre rendez-vous. On peut considérer comme précoce toute visite faite avant 12 semaines. Cette prise de conscience se fait le plus souvent après un retard de règles. En général, c’est lorsque l’embryon a été conçu deux semaines après les règles et qu’il a donc trois ou quatre semaines. C’est important, car de nombreuses choses se jouent dès les premières semaines de conception. En cas d’infection (cytomégalovirus, toxoplasmose ou rubéole), une prise de sang faite avant 10 semaines permet avec une quasi-certitude de dater l’atteinte et d’éviter des traitements inutiles.
Il importe que des anomalies, par exemple l’anémie ou des maladies non diagnostiquées avant la grossesse (hypertension ou diabète) puissent être identifiées et prises en charge tôt. De la même manière, changements d’habitude et prises en charge particulières (sevrage tabagique, alcoolique ou autre, aménagement des conditions de travail, etc.) ne seront efficaces que si ils sont appliqués précocement.

À quoi sert cette première consultation prénatale ?

Un professionnel y réalisera une anamnèse complète de la mère et aussi du père. Ces dépistages (adaptés si le couple a eu une consultation préconceptionnelle) comprennent un bilan approfondi de la santé et l’histoire médicale des futurs parents et de leur famille, ainsi que des questions sur le mode de vie. Une visite préconceptionnelle (voir plus bas) peut avoir déjà abordé ces points, mais les choses peuvent avoir changé depuis, des maladies peuvent avoir été contractées… Elle comporte également des examens : prise du poids, de la tension artérielle, analyses d’urine… On y offre des conseils et informations utiles : choix du lieu d’accouchement, préparation, ou non, à la naissance… On y remet aux parents le carnet « Devenir parents » rempli d’informations utiles, mais aussi le « Carnet de la mère » : journal de bord de la grossesse. Enfin, on y planifie la première des trois échographies. À 12 semaines, pour dater précisément la grossesse et aider le spécialiste à prendre les décisions au moment du terme. C’est le meilleur moment pour calculer le risque de trisomie et déterminé si l’on est en face d’une grossesse multiple.

Qui consulter ?

Gynécologue comme sage-femme peuvent réaliser cette consultation, il existe aussi des consultations prénatales ONE. Elles sont au nombre de 49 et sont implantées en Wallonie et à Bruxelles, dans des hôpitaux et dans les consultations de quartier.(http://www.one.be/index.php?id=2389) leurs services sont gratuits et accessibles à tous. Quelque soit le spécialiste choisi, il ne faut pas hésiter pas à poser toutes les questions, même et surtout celles qui « pourraient fâcher » à savoir si le praticien consulté est conventionné et combien cela va coûter… S’il a l’habitude de programmer le déclenchement de l’accouchement ou pas ? Quel est son point de vue sur ce sujet ? Ce professionnel vous accompagnera pendant 9 mois, autant le choisir en confiance et en transparence.

Tout contrôler ?

Lorsque l’on envisage d’avoir un enfant, il est recommandé d’en parler à son médecin traitant ou à son gynécologue, pour faire un bilan préconceptionnel. Elle ne revêt aucun caractère obligatoire, mais elle permet de planifier, de se préparer… En prenant de l’acide folique bien avant la grossesse, puisque c’est dans les premières semaines que le fœtus en a le plus besoin. En modifiant certaines habitudes : diminuer, voire arrêter le tabac, l’alcool ou les médicaments… Mais elle donne aussi l’opportunité à la future maman de recevoir les conseils adaptés à mettre en pratique dès la conception, de savoir si on est immunisée contre la toxoplasmose, le cytomégalovirus… et de découvrir qu’elle est bien protégée contre la rubéole pour pouvoir si nécessaire, faire le vaccin avant d’être enceinte.

Préventive

Cette visite ne concerne pas que la future mère ! Idéalement, le futur père fera aussi l’objet d’examens. C’est, en quelque sorte, un bilan de santé croisé qui permettra de connaître les compatibilités de groupe sanguin des futurs parents et d’en apprendre davantage sur les éventuelles maladies génétiques dont ils pourraient être porteur l’un et/ou l’autre avec les risques que cela comporte, mais aussi de connaître les probabilités de grossesses multiples s’il y a des jumeaux dans la famille… C’est également l’occasion d’obtenir des réponses concrètes, comme : après combien de temps peut-on tomber enceinte après l’arrêt de la pilule ?

En savoir plus ?

L’ONE a édité un dépliant qui aborde les questions à poser lors de la visite préconceptionnelle. Il existe des médecins qui sont plus spécialisés, certaines consultations prénatales de l’ONE l’organisent. On peut également en parler avec le travailleur médico-social d’une consultation ONE, car l’intérêt de cette visite réside aussi dans l’obtention d’informations sur les différents services et professionnels avec lesquels vous serez en contact pour le suivi de votre grossesse.

Merci à toutes les personnes qui ont contribué à cette réalisation.