Les perturbateurs endocriniens sont parmi nous
Que sont-ils ?
Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui, seules ou en mélange, interfèrent avec le système hormonal en bloquant, imitant ou modifiant l’action des hormones présentes dans notre organisme. Pour rappel, les hormones jouent le rôle de messagers, de transmetteurs d’informations entre nos cellules, nos organes et elles interviennent dans la digestion, la croissance, la reproduction… Lorsqu’elles sont exposées aux perturbateurs endocriniens, elles subissent des modifications qui entrainent des effets néfastes sur la santé. Les maladies qui en découlent sont variées et peuvent se manifester soit rapidement après la naissance (malformation de l’appareil génital, autisme, puberté précoce) soit plus tardivement. Des études ont révélé des liens entre l’exposition à ces substances et les cancers du sein et de la prostate, l’endométriose, l’infertilité, la puberté précoce, l’obésité, une baisse des défenses immunitaires, des troubles pulmonaires ou neurologiques (comme la maladie d’Alzheimer). Ils ne sont pas les seuls éléments susceptibles de les provoquer, mais ils s’ajoutent aux autres facteurs de risque… Cette situation peut inquiéter, mais il est possible au quotidien de poser d’autres gestes, et de réduire son exposition.
Victimes innocentes
Les systèmes encore en formation du fœtus, des enfants, des ados en pleine croissance y sont particulièrement sensibles d’autant que leurs mécanismes de « détoxification » ne sont pas encore fonctionnels. L’exposition pendant la grossesse peut générer des changements de programmation génétique du développement normal de l’enfant. Les conséquences apparaissent plus tard dans la vie voire sur les descendants ! Car les perturbateurs endocriniens n’agissent pas comme les substances toxiques habituelles. Leurs effets peuvent être « transgénérationnels » et parfois une infime exposition peut être plus nocive qu’une « dose » massive.
Une portée transgénérationnelle
Les perturbateurs endocriniens n’impactent pas nécessairement la personne qui y a été exposée, mais bien ses descendants. Un exemple : Le diéthylstilbestrol, un cas bien documenté de perturbateur endocrinien avec des effets transgénérationnels. Ce médicament prescrit dans les années 40 et 50 aux femmes enceintes afin de réduire les risques de fausses couches a eu de graves effets sur la santé des fœtus, qui se sont manifestés des années plus tard. Chez les filles, des malformations génitales et de nombreux cas de stérilité ont été constatés, ainsi que des risques augmentés de cancer du vagin et de l’utérus. Chez les garçons, bien que moins visibles, des effets ont également pu être constatés : sténose de l’urètre, kystes de l’épididyme, malformations de l’urètre, testicules non descendus, etc.. On comprend l’importance de minimiser l’exposition, particulièrement pendant la grossesse et généralement pendant l’enfance, au maximum !
Partout ?
Il en existe à peu près un millier (et tous ne sont pas encore recensés.) Ils peuvent être d’origine naturelle (comme les hormones présentes naturellement dans notre corps ou celles issues de certaines plantes) ou provenir de l’activité humaine. On trouve notamment dans cette catégorie les substances chimiques qui ont été développées à la fin de la seconde guerre mondiale et que l’on retrouve aujourd’hui partout dans notre quotidien : les emballages alimentaires, les jouets, les vêtements et les pesticides ne sont que quelques exemples de produits qui peuvent contenir des perturbateurs endocriniens.
Les vêtements
Evitez les vêtements qui portent des imprimés et des motifs en PVCs car ils peuvent contenir des phtalates. De nombreux textiles sont également traités avec des retardateurs de flammes bromés. Plusieurs labels peuvent vous aider à choisir les vêtements exempts de ces substances (comme le label Oeko-Tex 100 ou l’écolabel européen). De manière générale, il est conseillé de laver les vêtements avant leur première utilisation.
Qu’est ce que les perturbateurs endocriniens et comment ils interagissent ?
Quels sont les effets de ces perturbateurs endocriniens ?
Pourquoi le fœtus y-est-il plus sensible ?
Pourquoi est-il difficile de mesurer les effets de ces perturbateurs endocriniens ?
Présents au quotidien
Comment les éviter?
Dans la cuisine
Pour vos outils: préférez les plats en verre, en terre cuite, en métal inoxydable. Si vous utilisez des assiettes ou des bols en plastique, évitez d’y mettre des aliments chauds, et remplacez-les lorsqu’ils montrent des signes d’usure ou lorsqu’ils sont griffés. Au niveau alimentaire, l’idéal est de préparer vos repas avec des produits frais, saisonniers et qui ne sont pas traités avec des pesticides.
Dans la salle de bain
Réduisez votre utilisation des produits cosmétiques et privilégiez les produits porteurs de labels écologiques. Évitez d’utiliser quotidiennement des produits cosmétiques sur bébé. Le triclosan, utilisé comme ingrédient antibactérien dans les savons, les anti-transpirants et les dentifrices ainsi que dans certaines applications en contact avec l’alimentation, est un perturbateur endocrinien. Certains parabènes, utilisés comme conservateurs, sont également des PE. Il est dès lors important de vérifier la liste des ingrédients et d’éviter les cosmétiques contenant le méthyl-, éthyl-, butyl- ou propyl parabène. Les filtres chimiques des crèmes solaires sont également susceptibles de perturber notre système hormonal, l’idéal est de privilégier les crèmes solaires à base de filtres minéraux .( mettre un lien vers web cosmétique Bébé) ou un lien vers info label: http://www.ecoconso.be/sites/default/files/publications/ecoconso_labels_a5_web.pdf
Dedans & dehors
Préservez la qualité de votre air intérieur en aérant quotidiennement votre maison et en bannissant les diffuseurs d’odeurs (vaporisateurs, encens, bougies parfumées, désodorisants, absorbeurs / destructeurs d’odeurs….) Les travaux de peinture sont à éviter pendant la grossesse, et les peintures qui émettent peu de composés organiques volatils sont à privilégier. Tant dans la maison qu’au jardin, oubliez pesticides et biocides (désherbants, insecticides , antibactériens) et préférez des alternatives moins dangereuses pour votre santé et pour l’environnement : paillage, citronnelle, moustiquaire, clous de girofles, coccinelles, etc. ne sont que quelques exemples de ces alternatives…
Merci à toutes les personnes qui ont contribué à cette réalisation.
Où trouve t’on les perturbateurs endocriniens ?
Par où commencer pour les éviter ?
Comment les éviter dans la salle de bain ?
Comment les chasser?
Documentation sur le sujet