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Quel langage?

Bla bla bla

Les enfants sont des adultes en devenir. Rien d’étonnant, dès lors, qu’ils soient comme eux. Certains sont de vraies pipelettes et finissent par vous saouler avec leur flot continu de paroles, d’autres sont plus taiseux… mais n’en pensent pas moins pour autant. Certains commencent à parler très tôt, d’autres ne sont pas pressés. Sans doute n’en éprouvent-ils pas le besoin… Quoi qu’il en soit, il ne faut pas perdre de vue qu’un enfant ne parle que s’il en a envie et l’a décidé lui-même. Inutile de vouloir l’y forcer! Bien sûr, la langue que l’on parle à la maison et la façon dont on s’exprime influencent le langage de l’enfant. Et il y a un tas de petites choses que l’on peut faire pour l’aider à développer sa parole.

Apprendre à parler

C’est dans les interactions chaleureuses et positives que l’enfant grandit et se développe. C’est aussi de cette manière qu’il développe son langage. On peut l’y aider en parlant avec lui le plus souvent possible, en mettant des mots sur tout ce que l’on partage avec lui : gestes, émotions… Et bien sûr en l’écoutant et en encourageant toutes ses initiatives de communication. Pour qu’il puisse identifier des mots et les répéter, parlez doucement en articulant bien. Employez les bons mots: un chien n’est pas un «wawa»! Si vous “parlez bébé”, il mettra forcément plus de temps à acquérir le vocabulaire. Nommez les objets qu’il désigne, lentement, et répétez-les. Enfin, n’hésitez pas, une fois que son langage se développe, à utiliser des synonymes.

En retard?

Entre 18 mois et 3 ans, les enfants ne s’expriment pas toujours clairement, c’est tout à fait normal. Aux alentours de 2 ans, les personnes qui ne les connaissent pas les comprennent généralement à 50%, vers 3 ans ce pourcentage passe à 75% et vers 4 ans à 100%. Mais ce ne sont que des généralités car chaque enfant se développe à son propre rythme, y compris au niveau du langage. Si le vôtre ne parle pas aussi bien que les autres enfants de son âge, cela ne veut pas forcément dire qu’il y a un problème. Entre 4 ans et demi et 5 ans, l’enfant possède tous les sons de la langue mais il peut continuer à déformer et simplifier certains sons complexes comme tr, fl, br («krou» est plus facile à prononcer que «trou»). Ces simplifications s’estompent avec l’âge. Néanmoins, si elles persistent au-delà de 5-6 ans, n’hésitez pas à consulter un pédiatre afin de vérifier s’il s’agit de difficultés de langage ou d’un problème d’audition.

Maman, mama, mum

De nombreux enfants ont des parents qui parlent une autre langue. Toutefois, ils ne deviennent réellement bilingues que s’ils sont immergés dans un bain linguistique où deux (ou plusieurs) langues sont utilisées au quotidien. On a longtemps pensé que cela pouvait entraver la bonne acquisition du langage dans chacune des langues parlées car l’enfant les mélange. C’est effectivement ce qu’il fait jusqu’à l’âge de 4 ans environ mais ensuite, il utilise de façon naturelle chacune des langues apprises à bon escient (français avec papa, italien avec maman ou grec à la maison et français à la crèche et à l’école par exemple).

Et à la crèche?

A la crèche, tout est mis en œuvre pour aider les enfants à développer leur parole et pour qu’ils puissent éprouver du plaisir à communiquer grâce à des histoires, des comptines, des chansons… Tous les rythmes et les différences sont respectés. Lorsqu’un enfant éprouve quelques difficultés à communiquer, il est d’autant plus important de le familiariser avec ce nouveau milieu, lui présenter l’une ou l’autre personne de référence afin qu’il se sente rassuré. Il a besoin de se sentir en confiance pour s’exprimer ou même oser se lancer et agir. Enfin, s’il parle une autre langue à la maison, allez trouver l’équipe du milieu d’accueil et renseignez-vous sur ce qui est mis en place afin de l’aider: mots clés traduits, imagiers, comptines dans la langue… Il y a peut-être même une personne qui parle sa langue et peut servir de lien. Il lui faudra peut être un peu plus de temps pour apprendre à s’exprimer mais quelle richesse!